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Bon, le monde du travail étant ce qu’il est, (c’est-à-dire côtoyer des gens que nous n’avons pas choisi), il est assez normal que nous ne nous entendions pas avec tout le monde. Il est normal que certaines personnes nous agacent parce qu’elles se plaignent, parce qu’elles sont plutôt incompétentes, parce qu’elles ont des réactions émotionnelles parfois disproportionnées, parce qu’elles peuvent être ”lourdes”. Mais on se dira le plus souvent ‘’Business as usual’’. Nous on reste bien ancrées dans notre vie et cela coule sur nous comme de l’eau sur les plumes d’un canard.

Quand cela devient-il toxique? Ce n’est pas nécessaire d’être confrontée à un serial-killer ou un.e pervers.e narcissique pour que l’on se retrouve face à des comportements toxiques. La définition de toxique est ”qui agit comme un poison”

Ainsi, certaines personnes, de manière plus ou moins insidieuse, vont ébranler nos fondations et peuvent, intentionnellement ou pas, nous faire perdre pied et ce sans que l’on s’en rende véritablement compte. Cela agit lentement mais sûrement. Il me semble donc essentiel de partager avec toi les comportements toxiques des plus simples aux plus complexes.

 

Exemples de comportements toxiques

 

Font des commentaires sur ton apparence : Catégorie “beauf”

«Dis donc, tu as sorti tes rideaux pour t’habiller aujourd’hui» ou « Ce petit pull met vraiment tes formes en valeur». Je passe les commentaires sur le poids (trop grosse, trop maigre). Et l’arme fatale de ces gens-là, c’est de tabler sur l’humour, pas celui d’un Raymond Devos (paix à son âme pour celles qui l’ont connues), non l’humour bien lourd (je ne citerai pas d’humoristes mais bon des comme ça, il y en a plein). Le Beauf va faire ses petites remarques  régulièrement avec un ton léger, un petit sourire en coin. Et en plus, il pense passer pour un mec sympa ! Parce que du coup, si on le remet à sa place, on passe pour la psychorigide « Oh dis donc, tu n’as pas d’humour » ou « c’est encore l’effet #MeToo, on ne peut plus rien dire ».

Et si on prend cela aussi à la légère, on se fait complice de leurs agissements, on les valide. Donc, gentiment et fermement, on leur indique que leurs ”compliments”, leurs ”blagues” ne sont pas à notre goût. Et je ne parle pas des cas de vrai harcèlement mais là, on va direct chercher de l’aide et on se met en pause! Il n’y a pas un seul travail qui légitime que l’on se mette en danger!

Adoptent un comportement Passif-agressif :  Catégorie ”N’a pas grandi”

Te scannent des pieds à la tête avec une moue dubitative ou regardent le travail que tu as fait et soupirent bien lourdement. Ces personnes peuvent aussi te dire bonjour un jour et t’ignorer complètement le lendemain. C’est le roi ou la reine des ”remarques ambivalentes”. En général, ces personnes ont horreur du conflit. Il parait que c’est souvent dû à des blessures d’enfance non réglées. Cela n’empêche que ce sont des comportements extrêmement déstabilisants et que l’on n’est pas au travail pour jouer les psys. Ce sont souvent des personnes d’une grande immaturité. On ne se laisse donc pas démonter et on ignore car le problème ne vient pas de soi. Donc, on ne scanne pas au laser ce que l’on a pu dire la semaine passée qui a contrarié Mr ou Mme Passif-Agressif. Ou essayer de comprendre ce qu’elle voulait entendre par là. Garde ton énergie pour des gens qui en valent la peine.

N’expriment pas clairement leurs attentes en termes de mission ou travail à accomplir: Catégorie ”Dém….. vous!”

Ces personnes, qui sont sensées te donner la direction de ce que tu es sensée accomplir, sont extrêmement floues sur leurs attentes. Elles peuvent penser qu’elles sont très claires! C’est évident ce qu’elles attendent mais toi tu navigues à vue. Et lorsque cela ne correspond pas à leurs attentes (il te faudrait au moins une boule de cristal et des dons divinatoires pour y voir clair), elles sont exaspérées, frustrées ! En fait, c’est très fréquent. Lorsque j’ai débriefé des assessments sur le niveau de confiance au sein d’une équipe (dont une executive team d’une grande boite de recrutement en ligne), c’est un des comportements les plus fréquents qui entrainent le plus de perte de confiance. Et bien souvent, ce n’était pas intentionnel. Cela n’en reste pas moins toxique. Donc, on clarifie! Mon nom n’est pas Madame Irma!

Expriment clairement leurs attentes, mais … : Catégorie ”Mission impossible”

Em effet, les comportements toxiques catégorie ”Mission impossible” ne mettent pas en face les ressources nécessaires pour te permettre de faire le job ou ne te donnent pas les informations indispensables pour le faire. Autre stratégie (consciente ou pas), elles ne t’incluent pas dans les réunions pour faire avancer ce projet. Enfin, la perle c’est de t’imposer quelque chose qui ”tue” littéralement le projet ou la mission que l’on t’a confiée.  Dernière perle identifiée avec une cliente: faire des économies sur son budget et EN MEME TEMPS ”implementer un nouveau système de gestion qui coûte une blinde et dont elle n’a pas besoin” mais c’est la Finance qui demande.  Donc, tu sais ce que tu dois faire mais clairement, tu n’y arriveras pas et quand c’est récurrent: Bienvenue dans le monde des Shaddocks! Ca c’est souvent le problème des entreprises dont les différents départements travaillent en silo. Chacun pour sa pomme en gros!

Te mettent sur un projet qui n’aboutira JAMAIS: Catégorie ”Bullshit”

Cela t’as pris une heure pour identifier que ce travail est inutile ou que ce projet n’est tout simplement pas viable et tu le dis. Mais on te répond qu’il faut quand même faire une étude, un tableau, un audit. Bref, on t’impose de faire un travail qui , tu le sais pertinemment bien, est voué à tomber dans les oubliettes avant même d’avoir une chance de sortir le bout de son nez. J’ai comme ça travaillé pendant deux semaines sur les conditions d’éligibilité du crédit d’impôt innovation en sachant dès le départ que l’entreprise n’y était pas éligible. Mais bon, ma Chef de l’époque m’avait dit « Si, si, fais moi une étude  complète » (# Bullshit). Cela étant dit, mon tableau était un chef-d’oeuvre et aurait été très utile à une entreprise effectivement éligible. Autant te dire qu’au bout de 6 mois, j’avais changé d’entreprise!

Celles qui ne « Don’t walk the Talk »: Catégorie ”Fake”

Ces personnes te disent une chose et font le contraire. Bien évidemment cela brise la confiance et si cela devient répétitif, cela peut entrainer un vrai désengagement, une perte totale de motivation. 

Te punissent : Catégorie ” Toute puissance”

Cela sera par exemple, des formations prévues dans ton agenda qui disparaissent (pfiou!). C’est un rendez vous avec un client et là tu es écartée. C’est ton bonus qui est largement décapité et étonnamment cela coïncide avec la venue du petit deuxième (arrivé peut-être plus tôt que ce que tu avais prévu) . Pourtant, tes résultats sont toujours aussi bons. Et là, paf le spectre de la culpabilité surgit ! « J’aurai dû attendre un peu plus longtemps » ou pire « Ce n’étais pas prévu ». En revanche, le collègue qui est arrêté pour 6 mois « le pauvre, il est tombé de sa moto » », on te refile son boulot. Ben oui, quand même ce n’est pas sa faute. Alors que toi, tu es tombée enceinte sciemment ! Franchement, tu exagères ! On va voir les RH dans un premier temps. 

Les signes qu’il faut agir et non subir 

Les premiers signes sont faciles à repérer : perte de sommeil, perte d’énergie, sentiment de fatigue général, manque de motivation.

Les plus insidieux : Lorsque l’on travaille dans un environnement où l’on se sent ‘’safe’’, on ne se pose pas de questions sur la marche à suivre dans son travail. Ça dépote ! Les choses s’enchainent. Si on a une difficulté, on sait à qui s’adresser pour la surmonter. Si on a fait une erreur, on n’a pas peur de remonter l’information pour rattraper la bourde (après tout on est humain). On se sent galvanisée par les défis car ce sont des opportunités de développer de nouvelles compétences, de sortir de sa zone de confort.

Quand on est confrontée à des comportements toxiques répétitifs: on se ‘’ratatine’’. On se pose 1000 questions avant d’accomplir une tâche ou commencer un projet. On surveille ses arrières. On a l’impression de traverser un champ miné. Alors qu’avant, nos prises de décision se faisaient facilement, sans retourner la question sous tous les angles, on se met à hésiter, à douter. Et tu sais quoi? On devient effectivement ‘’mauvaise’’. Mauvaise dans le sens où  la perte de confiance en soi nous pousse à ne plus prendre de décision ou à prendre la décision la moins risquée, celle qui nous expose le moins. On se met à douter, on envisage le pire et notre cerveau se gèle. On perd la petite étincelle qui faisait jaillir les bonnes idées, la bonne organisation, la Solution !

On perd une énergie terrible à essayer de décoder le ou la ‘’Toxique’’, de lui plaire, de combler ses attentes. Notre humeur dépend de la sienne. On prend espoir lorsqu’il y a une éclaircie dans les relations, on se détend. Et hop, une semaine après, c’est reparti, ‘’Toxique is back !’’

Car il y a des risques 

Que cette expérience malheureuse ne laisse de profondes cicatrices si on reste trop longtemps dans cette situation. Que l’on cherche une porte de sortie sans prendre de recul et que cela s’apparente à une fuite…. ce que l’on risque d’avoir du mal à se pardonner ou à digérer.

 Quelques pistes de réflexion et d’action

 

La méthode de l’inventaire

On fait  l’inventaire de toutes les expériences professsionnelles mais pas seulement dans lesquelles on a ”cartonné”: C’est la liste de mes ”Achievements”. Elle doit être spécifique, mesurable. Déjà. cela rebooste le moral et cela sert à identifier dans quel environnement et avec quelles compétences on donne le meilleur de soi-même.

On en parle!

Je suis assez sidérée de constater que beaucoup de personnes n’en parlent pas ou trop tard. Parler c’est déjà se décharger d’un poids qui est souvent très lourd pour nos seules épaules. Attention, il faut bien choisir la personne à qui en parler, celle qui saura Vraiment écouter. Il s’agit donc d’éviter les personnes certes bien intentionnées mais qui font des recommandations type ‘’Tu devrais, si j’étais toi…’’ ou des phrases toutes faites comme : « Ça va passer …. », « Ne t’inquiète pas… », « Tu ne devrais pas prendre cela trop à cœur… ».

On ”checke” la réalité factuelle du comportement toxique 

1. Il y a des personnes qui sont non intentionnellement toxiques. Elles sont elles-mêmes en insécurité ou en insatisfaction. Je travaille beaucoup avec mes clientes à identifier les besoins qui sont insatisfaits dans leur travail : cela peut être le manque d’autonomie, le manque de reconnaissance, le manque d’inclusion, de respect. Bref, il y a un besoin insatisfait qui conduit à des émotions dont on se passerait bien : Frustration, découragement, colère pour en donner quelques exemples. Et une des actions possibles est de prendre son courage à deux mains en exprimant avec un « Je »  le besoin non satisfait (et surtout en évitant de mettre le blâme sur l’autre personne).

2. Parfois, nous faisons partie du problème. Nous prenons nos pensées pour des faits et projetons finalement sur les autres nos propres insécurités, nos propres peurs. On attribue à certaines personnes des comportements ”toxiques” qui n’existent que dans notre tête. Bon c’est un peu compliqué mais en gros la solution c’est de discerner les faits de notre interprétation des faits. Cela demande de prendre pas mal de recul, d’identifier nos modes de pensée. Et là clairement, il vaut mieux prendre un.e coach. 

3. La personne est devenue toxique car l’environnement de travail tout entier est toxique. A moins d’avoir une âme de ”Jeanne d’Arc”, il y a une seule solution: ”Courage, Fuyons!”

4. La personne est viscéralement toxique, on passe à la prochaine étape. 

Changer ton « mindset » de direction

On attend pas d’être au bout du rouleau. Car, en réalité, lorsque toutes les autres pistes ne sont pas les bonnes, on le SAIT depuis le début qu’il y a danger avec cette personne. C’est cette petite voix qui nous dit depuis le début ”Attention Danger!”, que l’on a mis en sourdine parce que l’on est sympa, parce que ce poste était vraiment une belle opportunité, parce que tout simplement on n’a pas eu le choix. 

Au lieu de rester dans un mode de fonctionnement « Problème » (en l’occurence focaliser sur la personne toxique) , tu passes à un mode de fonctionnement « Solution ». C’est la meilleure façon de retrouver ton pouvoir d’agir. En changeant son focus sur les solutions possibles, on décide de changer sciemment sa façon de penser. 

Conclusion

Bon, un sujet un peu lourd que j’ai essayé de traiter avec humour même si je sais que cela peut entrainer de grandes souffrances. Si ce n’est pas la première fois que tu te retrouves dans une situation où tu travailles avec une personne vraiment toxique, il y a forcément un travail à faire sur soi. Cela peut être lié à des croyances limitantes ou à une confiance en soi qui est liée à la validation extérieure et non ce que j’appelle la « self-validation ». La bonne nouvelle, c’est que cela se travaille. On apprend à se faire confiance, à reconnaitre que ce que l’on ressent est légitime et à mettre en place des systèmes de protection et de solutions pour ne plus se laisser déstabiliser.

Enfin, même si tu penses qu’il n’y a pas de toxicité, tu sens bien que tu es à fleur de peau dans ton travail et que cela te créée pas mal d’anxiété. Si tu ne peux changer les gens qui t’entourent, toi tu peux changer!

 

Voilà, il me reste deux places de séance découverte avant la fin de l’année sur les cinq que j’offre tous les mois, donc si tu penses que c’est le moment pour toi de faire le point et de commencer 2020 avec un autre mindset, n’hésite pas à réserver une séance !

Je te souhaite une très belle semaine!

Marie

 

 

Je m’appelle Marie et j’accompagne les femmes qui ont à coeur de réussir leur carrière professionnelle tout en restant authentiques. A travers un coaching individualisé, je les accompagne à révéler leurs talents et ne plus avoir peur de les mettre en avant, adopter un état d’esprit positif et résilient pour surmonter les défis que nous rencontrons toute dans notre carrière.
Je les aide à développer leur leadership authentique, maximiser leur impact et influence et trouver le juste équilibre entre empathie et affirmation de soi, être ambitieuse et prendre soin de soi.

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