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Behind the scene, comment les femmes (et mères) vivent le confinement ? | AuthentiCareer

 

Moi qui pensais que l’une des rares bonnes choses du confinement en France serait une meilleure implication des hommes dans la gestion éducative et familiale, j’en suis un peu pour mes frais !

Ces 15 derniers jours, j’ai eu le retour de plus d’une cinquantaine de femmes de mon réseau personnel, professionnel sur la situation actuelle et comment elles la vivaient. Alors je ne prétends pas avoir une photographie exacte mais j’avais envie de donner la parole aux femmes qui bossent et que l’on n’entend pas souvent s’exprimer sans filtre. Par souci de confidentialité, j’ai changé les prénoms.

Derrière la belle image ‘’Instagramisée’’ du confinement se cache une charge mentale qui explose pour ces dernières. Moi-même, je l’avoue, je pensais que le confinement serait l’occasion d’avoir plus de temps pour les femmes. Il semblerait que pour beaucoup d’entre elles, je me sois bien trompée !

En effet, derrières les incitations « à profiter du moment présent », s’inscrire à un cours de yoga on line (c’est maintenant ou jamais), se former à de nouvelles compétences, la réalité est complètement fracturée entre :

  • Les femmes sans enfants
  • Les femmes avec enfants

Alors si tu n’as pas d’enfants et que tu te dis « Bah, je ne suis pas concernée », je t’invite à lire les lignes qui suivent parce qu’un jour tu seras peut-être mère toi aussi 

Une femme avertie en vaut deux.

 

  Femmes avec et femmes sans, même combat ? … Puisqu’il parait que l’on est en guerre

 Certains avantages pour les sans mais plus de travail pour toutes les femmes à priori …

Pour celles qui sont sans enfants, finalement, ce confinement leur permet d’avoir plus de temps avec leur conjoint, de cuisiner ensemble.

Pour le travail, c’est parfois un peu plus compliqué … 

Lucie me dit ‘’ Gérer mon équipe à distance sans les voir depuis plus de 15 jours est un point compliqué. Le télétravail c’est bien mais à long terme ce n’est pas si simple. Offrir un service continu (comme si on était au bureau) à nos clients. Faire en sorte d’être présents au maximum pour eux afin qu’ils se sentent soutenus et que la qualité de service proposé par notre agence soit aussi excellente qu’habituellement.’’

Anne Sophie me confie ” Franchement, il y a des réunions, je me demande ce que je fais là. J’ai un peu l’impression que pour certains, c’est juste histoire de faire comme avant, de remplir leur agenda. Il y a finalement une totale déconnexion entre le travail et la réalité de notre vécu au quotidien”. 

Mais cela peut aussi pour certaines être l’opportunité d’explorer.

Stéphanie trouve que c’est ‘’plutôt agréable de se retrouver chez soi. Cela me permet de me poser des questions sur développer une activité parallèle à mon activité salariée. Cela me donne du temps pour me renseigner sur les différentes options disponibles’’.

J’ai aussi reçu un témoignage qui m’a beaucoup touché, celui d‘Isabella, à un poste de senior manager, sans enfants et me confie ” Les difficultés sont d’être loin de ma famille, j’aimerais prendre un avion sans retour à mon pays d’origine et je ne peux pas. La solitude d’une société individualiste que privilège l’argent et le « moi ». (…) Rien de ce que j’ai fait n’a d’importance dans ce moment de la vie. Toute mes luttes pour faire valoir mon intelligence, mes compétences en tant qu’immigrante, ne sont presque pas importantes. Après tout cette période je ne crois plus voir les choses comme avant et comme femme (devenir mère), pour moi c’est trop tard. Je commence à remarquer de choses que pour « être trop » occupée jamais je n’avais vu l’important … où il se peut que je ne voulais pas voir”.

Armelle, sans enfants, me dit être dans une « relation égalitaire » avec son conjoint …  et rajoute ” Par contre, je suis assez effarée par comment au sein de mes amis / collègues, ce sont les femmes qui prennent en charge à 100% les enfants et qui cumulent avec le travail .”

Et oui, tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne comprend pas. Et une fois qu’on le vit, on a souvent tellement la tête dans le guidon, que l’on ne réalise pas 😉…. ou pas tout de suite en tout cas. 

Bref, que l’on soit mère ou pas, que l’on choisisse de le devenir ou pas, il semblerait qu’il y ait, pour les femmes, souvent un prix à payer. 

 

 Les mères, justement …

Et je confirme la réalité de celles qui cumulent travail et enfants est assez compliquée. Et je ne voudrais pas oublier celles qui sont en congé maternité, lancement de projet et qui mettent de côté leurs aspirations professionnelles parce que gérer le quotidien est devenu déjà très compliqué.

…. elles se reconnaîtront en lisant ces mots ;-).

Donc les mères …. 

Je ne sais pas si tu as vu cette vidéo dans laquelle on voit le chanteur Raphael pousser la chansonnette. Il est dérangé par sa femme Mélanie qui passe dans la cuisine et parle au téléphoe (quand même) et il la gronde gentiment de l’interrompre. On entend Mélanie excédée dire « oui mais tu es dans la cuisine, il est midi et il faut bien que je fasse à bouffer moi !!! »

Et lui de dire « Encore 2 chansons… ». J’ai envie de lui dire « Raphaël, arrête de te regarder le nombril et va cuisiner le déjeuner, ta femme elle est au bout du rouleau. Tes chansons elles attendront ». 

 

Des situations contrastées et qui demandent de la nuance

Les chiffres du confinement 

Les résultats d’un sondage, réalisé les 8 et 9 avril par l’Institut Harris Interactive à la demande du secrétariat d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, révèlent que :

58 % des femmes estiment passer plus de temps que leur conjoint à assumer l’ensemble des charges domestiques en cette période critique

54 % des femmes consacrent plus de deux heures par jour aux tâches domestiques ou éducatives, contre seulement 35 % des hommes.

Dans 63 % des familles, les repas sont principalement préparés par les femmes pendant le confinement,

D’où une charge mental démultipliée !!

Les cas de burn out parentaux risquent de se démulitplier.

Ce qu’elles m’ont dit …

J’ai eu beaucoup moins de retours de femmes avec enfants que sans enfants. Je me demande bien pourquoi … Pas envie de s’attarder sur le sujet et d’appuyer ou cela fait mal ou juste pas le temps ou encore peut-être la pensée ”A quoi bon?” ou enfin l’envie de se dire que c’est normal et que ce n’est pas un sujet en soi. 

 

Valérie me dit « il a fallu que l’on argumente avec mon mari pour qu’il participe aux tâches ménagères. Il pensait qu’entre moi et les filles, il y avait assez de bras pour faire le ménage’’. Je précise, Valérie est cadre supérieure dans une grande entreprise et gére une équipe de 30 personnes.

Stéphanie me confie « Franchement, j’en viens à penser que si on divorçait et que nous mettions en place une garde partagée, j’aurais deux semaines par mois durant lesquelles, je serai enfin libre et sans contrainte familiale : le REVE ».

Anne Sophie avoue « la période est particulièrement tendue. Je passe beaucoup de temps en visio à essayer de remonter le moral de mon équipe, à trouver des choses qui ont du sens à faire, ce qui n’est pas toujours évident dans cette période d’incertitude. Et je ne te parle pas de mes enfants et de leur programme scolaire. Ah moi qui voulais une école privée qui les stimule, je suis servie ! ils ont un boulot de dingue. Les deux ainés, ça va encore mais la petite dernière en CE2, qui s’y colle ? C’est moi »

Myriam me dit “Je crois qu’il réalise enfin ce que cela implique la gestion d’une famille. Ce n’est pas simplement aller faire le marché le samedi matin et donner un cours de maths le week end. Quand il y a 2 repas par jour à préparer, deux enfants à gérer, le linge, le ménage (forcément notre femme de ménage ne vient plus) cela demande de l’anticipation et de l’organisation. Si je n’organise pas moi même, c’est le bazar et tout le monde finit complètement à cran. Ce n’est pas en deux mois de confinement que l’on va changer 10 ans de (dis)fonctionnement conjugual ;-). Je prends sur moi et je lui dis merci de faire ci et ça. Mais bon, je suis celle qui prend tout en charge mentalement”.

Une toute puissance maternelle inconsciente ?

Hier, après avoir compilé tous mes témoignages, j’ai fait un post sur LinkedIn encourageant les hommes à lâcher zoom meeting et faire leur part de la job. Un de mes lecteurs fidèles m’écrit “les mamans ont du mal à “lâcher prise” tant leur identité se définit par les enfants pour beaucoup. Et lâcher prise, c’est peut être investir la communication avec le conjoint (et non pas avec les copines pour valider le biais de confirmation) pour s’harmoniser sur les tendances, tout en écoutant les motivations de l’enfant…. et accepter que les perceptions de l’un soient différentes de celles de l’autre… Bref, tout un programme auquel peu me semble préparés.” 

BING, bon bon et s’il n’avait pas tort … En tout cas, un merci pour ce partage 😉

Et s’il y avait un peu de ça …

 Je me souviendrai toute ma vie d’une scène de ma vie de jeune maman. Mon mari et moi discutions et je lui disais qu’il y avait une conférence sur le télétravail à laquelle je souhaiterais assister … malheureusement c’était un mercredi (j’étais en 4/5ème car pas d’école le mercredi). Et là, mon mari me dit : « Pas de problème, vas-y, je peux tout à fait prendre une journée de RTT ».

 

Et là, moi qui avais tendance à râler parce que j’en faisais plus que lui, j’ai réalisé à quel point j’avais inconsciemment intégré que, parce que j’étais mère, j’étais finalement LA RESPONSABLE EN CHEF de la gestion familiale et éducative. Cela a été un véritable tournant et une prise de conscience que j’avais peut-être aussi besoin de laisser de l’espace à mon conjoint et surtout d’arrêter de penser que j’étais super woman et que je devais tout assurer.

A ma décharge, j’avais un modèle d’éducation dans lequel ma mère travaillait et gérait beaucoup l’intendance familiale. Je pense que je l’ai intégré comme la norme.

Inconsciemment, les femmes en particuliers en France (j’ai pu observer que c’était très différent dans les pays nordiques) intègrent le fait qu’elles doivent mener de front une vie professionnelle et familiale. Et que sur le bateau ”Famille”, elles sont le skipper numéro 1 et qu’éventuellement le conjoint est le mousse (quand il n’est pas en train de faire la sieste au fond de la cale). Bon, ok c’est facile …. 

 

Il y a quand même des choses qui bougent …

J’ai eu aussi le témoignage de Laurence qui travaille à l’hôpital et m’a confiée « Je bosse comme une dingue et c’est mon mari, qui est cadre sup dans une grande entreprise, qui est en confinement et doit donc gérer l’intendance familiale. Il s’occupe des courses, surveille les devoirs, il s’est remis aux maths parce que le théorème de Pythagore cela date un peu pour lui. Et hier, il m’a dit…. ”Je ne pensais pas que c’était autant de boulot de gérer une famille. Je ne sais pas comment tu as fait ces 10 dernières années mais maintenant je comprends pourquoi tu as parfois tes ‘’crises d’hystérie’’. Il a fait bien attention de faire des guillemets avec les doigts pour me dire cela”.

Alors si toi aussi tu as ce genre d’expérience positive, s’il te plait partage la car je dois dire qu’autant chez les femmes sans enfants, le confinement est ok voir une opportunité de se recentrer ou d’explorer.

Chez celles avec enfants, la situation est beaucoup plus mitigée même si j’entends également « «Plus cela dure, plus c’est difficile mais cela nous donne quand même l’occasion de nous retrouver et de discuter finalement comme nous n’avions plus le temps de le faire. J’ai un peu l’impression de redécouvrir mes enfants et ça c’est vraiment chouette »

Alors je suis preneuse de ce genre de messages, n’hésite pas à partager avec moi.

 

Conclusion

Je le savais depuis un certain temps mais cette crise exceptionnelle me confirme un peu plus qu’être une femme et surtout être une mère constitue un vrai challenge quand on veut à la fois avoir une vie de famille et un travail qui nous apporte indépendance et épanouissement. 

ALORS A BIG ROUND OF APPLAUSE 

A toutes celles qui font de leur mieux pour vivre leurs aspirations : vous avez du 

COURAGE (et je suis fière de faire partie de votre Tribe)

 

Voilà, il me reste deux places de séance découverte sur les cinq que j’offre tous les mois, donc si tu penses que c’est le moment pour toi de faire le point, n’hésite pas à réserver une séance !

Je te souhaite une très belle semaine!

Marie

 

 

Je m’appelle Marie et j’accompagne les femmes qui ont à coeur de réussir leur carrière professionnelle tout en restant authentiques. A travers un coaching individualisé, je les accompagne à révéler leurs talents et ne plus avoir peur de les mettre en avant, adopter un état d’esprit positif et résilient pour surmonter les défis que nous rencontrons toute dans notre carrière.
Je les aide à développer leur leadership authentique, maximiser leur impact et influence et trouver le juste équilibre entre empathie et affirmation de soi, être ambitieuse et prendre soin de soi.

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